mercredi 17 décembre 2008

Reconnaissance en force

Une fois n'est pas coutume, voici un petit compte-rendu de la partie de vendredi dernier opposant croates et freikorps prussiens sur la règle KLEINE KRIEG.


Pour une fois que je jouais, j'avais, bien sûr, oublié mon APN. Merci à Julien et à son téléphone portable pour les photos.

Silésie 1758,
Le Hauptmann Von Siabaski du corps-franc Le Noble a été chargé d'effectuer une reconnaissance afin d'estimer les forces de l'armée autrichienne à la veille d'un engagement.
Conscient de la piètre qualité de ses hommes, un ramassis d'aventuriers et de déserteurs, et sachant que les collines grouillent de croates, Von Siabaski décida d'adjoindre à sa force un petit groupe de jäger.

A l'aube, la petite troupe se mit en route en direction du village de Klein Karmhostadt sans se douter qu'un groupe de croates dirigés par le terrible Stepanovitch se trouvait dans les environs, déployés de part et d'autre du hameau.....

Décidément, le génie stratégique n'est pas une maladie contagieuse. Les années passées dans l'armée de Fredéric II n'avaient pas rendu Von Siabaski plus futé. Décidé de à faire en sorte que tous les croates puissent avoir une cible, ce dernier déploya les jäger à sa gauche, face à un groupe d'ennemi, et le reste de ses troupes au centre et à droite face au reste de la troupe adverse.....


Les jäger semblaient décidés à en découdre car ils avancèrent trés rapidement en direction d'un petit groupe de croates dissimulés derrière un muret.


Pendant ce temps, le reste du groupe de reconnaissance avançait en colonne en direction de la place du village. Dès qu'il aperçu les premiers croates dans un champ sur la droite, le Feldwebel Radetski, un ancien sous-officier de l'armée de Marie-Thérèse, eut plus de présence d'esprit que son chef et déploya ses hommes en tirailleurs.


Il s'en suivit un échange de tirs assez infructueux. Les prussiens ne réussirent pas à abattre leurs ennemis qui profitaient du couvert des murs et des haies.
Pendant ce temps, sur l'aile gauche, les jäger, qui avaient sans doute oublié que leurs carabines portaient plus loin que les mousquets de leurs adversaires, se rapprochaient. Ils subirent leurs premières pertes, les croates ayant la bassesse de se jeter à terre entre chaque tir au lieu de rester debout sous les balles comme le ferait tout bon soldat prussien....









Au centre, Von Siabaski, décidemment trés inspiré, ne trouva rien de mieux que de rester à cheval, seul, sur la place du village. C'était compter sans la ruse de l'infâme Stepanovitch qui s'était installé avec deux de ses hommes dans une maison donnant sur la place. Un tir de mousquet mit fin à la peu prometteuse carrière d'officier de Von Siabaski.....

Sur l'aile gauche, les croates finirent par sortir de derrière leurs cachettes.....pour charger les jäger. Ceux ci regrettèrent alors de s'être trop approchés et de ne pas avoir de baionnettes.

La mélée tourna vite à l'avantage des croates. Les jäger survivants furent fait prisonnier ou prirent la fuite. Le jeune enseigne Heiss, qui avait pris le commandement après la mort de Von Siabaski, essaya d'être plus inspiré que son défunt chef et se lança avec ses hommes au secours des malheureux jäger.

Mais les soldats du corps-franc étaient de piètres tireurs et l'échange de coups de feux tourna vite en faveur des croates.

Sur l'aile droite prussienne, Radetsky cherchait une solution pour déloger les croates de leurs cachettes. Après avoir rallié un mouvement de repli de ses hommes suite à la mort de Von Siabaski, il ne trouva rien de mieux que de former sa troupe sur deux rangs afin d'aller délivrer un feu de salve qu'il espérait dévastateur.

Lui-même chargea son tromblon avec jubilation à la pensée du carnage à venir.....

Les prussiens approchèrent en ordre serré et au pas sous les tirs ennemis qui clairsemaient peu à peu leurs rangs. Lorsqu'ils arrivèrent au niveau de la haie, la belle unité de Radetsky ne comptait déjà plus qu'un rang.....

"Achtung!.....Feuer!!!" Lorsque la fumée se dissippa, les croates étaient toujours là, surpris d'être encore si nombreux en vie. Radetsky donna l'ordre de recharger les armes, de tirer et....même résultat. Pas un seul mort chez l'adversaire.

Au centre, les croates faisaient de plus en plus de pertes aux soldats prussiens et l'enseigne Heiss vit peu à peu les survivants de son unité jeter leurs armes et prendre la fuite. Jurgen Heiss avait d'autres ambitions que de voir sa tête suspendue à la ceinture d'un guerrier des Balkans et, dans un élan de sagesse, il se décida à les suivre.

Sur la droite prussienne, Radetsky et les survivants de sa troupe se réplièrent devant l'échec de leurs salves et l'avancée des croates. Jugeant que la mission était vouée à l'échec et connaissant le sort que ses adversaires réserveraient à un ancien déserteur, Radetsky donna l'ordre de s'enfuir à toutes jambes en direction du camp prussien.

Voilà, encore une ignominieuse défaite pour les prussiens. Mon adversaire a trés bien joué et a su pratiquer la "petite guerre" avec talent!

De mon côté, j'ai fait beaucoup d'erreurs mais je dois aussi dire que, jusqu'à présent, les croates l'ont toujours emporté. Il y a peut être un déséquilibre des forces (KLEINE KRIEG n'a pas de budget à la figurine). Il faudra donc que je peigne quelques prussiens de plus!

En tout cas, c'était une partie trés intéressante contre un joueur sympa et fair-play. Nous avons décidé de nous lancer dans la guerre du Canada et dans les escarmouches entre pirates avec LEGENDS OF THE HIGH SEAS. J'espère donc pouvoir vous proposer d'autres rapports de batailles prochainement.

vendredi 12 décembre 2008

Un peu de lecture et de jeu.....

De retour sur le blog suite à une partie de figurines avec Stéphane, un joueur passionné par la guerre de Sept ans.

Nous nous sommes affrontés sur la règle KLEINE KRIEG dans une escarmouche opposant Corps-francs prussiens et croates de l'armée autrichienne dont voici un avant-gout:

Je posterais un compte-rendu dès que j'aurais reçu toutes les photos.

Ce n'est pas vraiment en rapport avec la guerre de Sept ans mais ce serait dommage de passer à côté de ces deux beaux livres édités par LRT:

LES ARMEES FRANCAISES DE LA GUERRE DE TRENTE ANS de Stéphane THION traite d'un sujet peu abordé jusqu'à présent. L'ouvrage est magnifique, richement illustré de nombreuses reproductions de tableaux (qui m'étaient d'ailleurs inconnus). Après avoir parlé du contexte historique, l'auteur aborde l'armée française avant et pendant la guerre et termine par les uniformes et les batailles qu'elle a mené. On y trouve les ordres de batailles pour une quarantaine d'actions livrées entre 1620 à 1648 suivis de témoignages.

Bref, un ouvrage indispensable pour qui s'intéresse à la guerre de Trente ans en général et un livre qui fera réfèrence sur le sujet. A mon humble avis, dans cinq ans, si il n'est pas réedité on se l'arrachera sur ebay.....

Autre ouvrage du même éditeur: AVANT POSTES DE CAVALERIE LEGERE du général DE BRACK.


J'avais lu une version expurgée de ce livre il y a quelques années et, bien que n'étant amateur ni du Premier Empire ni de la cavalerie, je m'étais régalé. L'ouvrage est une série de question-réponses sur tout ce que doit savoir un officier ou un soldat de cavalerie légère. Mais à travers ce qui pourrait être une sorte de manuel du soldat on apprend une foule de petites choses sur la vie quotidienne du cavalier en campagne.
C'est passionnant. Le système de question-réponses fait que l'ouvrage se lit tout seul. Là aussi, l'édition de LRT est trés richement illustrée de nombreuses reproductions de tableaux en couleurs qui rendent la lecture encore plus agréable.
Un livre incontournable pour touts ceux qui, au delà des figurines, s'interessent à ce qu'à pu être la vie quotidienne des soldats de l'époque.

Pour nos amis étrangers qui visitent ce blog, ces deux livres existent aussi en anglais.

Vous pouvez vous les procurer sur le site de LRT éditions:
http://eboutique.lrt-editions.com/epages/0a494e6c-32fe-11dd-8494-000d609a287c.sf/fr_FR/?ViewObjectID=1005777

mardi 1 juillet 2008

Paint what you game with

"Peint ce avec quoi tu joue".
C'est en suivant ce conseil avisé de l'ami Ioannis que je laisse tomber provisoirement la Guerre de sept ans. Personne autour de moi ne joue cette période et il me faudrait faire deux armées complètes avant de pouvoir entamer la moindre partie.
Je préfère me concentrer sur des périodes pour lesquelles je trouverais des adversaires dans ma région comme la guerre de Sécession, la seconde guerre mondiale ou le fantastique (Warhammer et Alkemy).

J'ai une armée sudiste et une armée italienne à finir d'ici septembre. Après cette date j'y verrais plus clair mais il y a de fortes chances que je me lance dans une nouvelle armée pour Warhammer ou une armée allemande pour The Great War. Des impératifs (partie et tournoi) font que je dois finir à tout prix les sudistes et les italiens. Après ça, je pourrais papilloner un peu plus et peindre, de temps en temps, de petites unités pour la Guerre de sept ans.

Merci à tous ceux qui ont suivi ce blog et qui ont eu la gentillesse de laisser des commentaires et...rendez-vous dans deux mois!!

lundi 30 juin 2008

Cuirassiers du roi

Une bonne surprise, la semaine dernière, lorsqu'on ma proposer d'acheter quatre blisters de cuirassiers du roi. Je ne connaissais pas du tout ces figurines et, au final, elles apporteront un peu de variété dans les rangs de ma cavalerie française.

FOUNDRY utilise toujours le même schéma pour ses packs de cavalerie : on retrouve un commandement, des personnages (characters) et des cavaliers en train de charger ou sabre à l'épaule.


La gravure est toujours dans le même style et ceux qui n'aimaient pas le côté "elfique" des français FOUNDRY n'aimeront pas ces figurines bien que les moustaches atténuent un peu cet effet.


Un des blisters que j'ai reçu n'avait pas d'étiquette mais les autres portent les réfèrences suivantes:
- SYWF29 Cuirassier command
- SYWF30 Cuirassier characters
- SYWF31 Cuirassiers shouldered sword


Bref, une addition sympathique à la gamme. Je sais que quelques régiments de cavalerie portaient le bonnet à poil, reste à savoir si ils avaient aussi la cuirasse. Sinon, ces figurines ne pourront être utilisées que pour un seul régiment, ce qui est un peu dommage.

En tout cas, pour le néophyte que je suis, chaque nouvelle parution dans cette gamme me donne envie d'en savoir plus et de consulter ma documentation. D'ici quelques temps, je devrais donc savoir deux ou trois choses sur l'armée française de la guerre de sept ans.

dimanche 13 avril 2008

Grenadiers français

Voici le dernier message destiné à présenter les figurines de français FOUNDRY avec quelques photos de grenadiers. Là aussi, la troupe se décline sous la forme de trois blisters: un commandement regroupant officiers, porte étendards, tambour et sapeur, des grenadiers ordinaires en train de marcher et des "characters" avec des coiffures et des poses diffèrentes du reste de la troupe histoire de donner un peu plus de variété à nos unités.


Quelques figurines du blister de commandement



Des grenadiers en bonnet ou tête nue

vendredi 11 avril 2008

La prise de la Martinique (2)

J'ai enfin réussi à me procurer l'ordre de bataille français pour l'invasion de la Martinique. Tout ce qu'il faut savoir (ou presque) sur le sujet se trouve dans l'excellent Osprey consacré aux troupes navales et coloniales sous Louis XV.

On y apprend donc qu'en 1762, l'île était défendue par 20 Compagnies Franches de la Marine, forte de 50 hommes chacune, et une compagnie du régiment suisse Karrer, forte de 200 hommes. En fait, le nombre exact de Compagnies Franches présentes sur l'île au moment de l'invasion n'est pas connu avec certitude, des compagnies affectées en Martinique étant aussi censé défendre Sainte-Lucie et la Grenade.

En plus de ces troupes se trouvait aussi une milice forte de 5000 hommes à laquelle s'ajoutaient une levée de 3000 esclaves noirs et de 4000 flibustiers. Un réglement précise, en effet, que les miliciens pouvaient se faire accompagner d'un esclave noir de confiance armé d'un fusil de boucanier.

Voilà, mon ordre de bataille est maintenant complet. Je vais très prochainement peindre les figurines du blister "Piquet party" de chez FOUNDRY pour en faire des soldats des Compagnies Franches. Ils pourront me servir en jeu d'escarmouche pour la Martinique ou le Canada. J'ai également reçu des socles et, dès que j'aurais un peu de temps, je resoclerais quelques pirates pour en faire des flibustiers et des esclaves armés.

La seule chose qui me pose problème est l'uniforme des milices qui comporte des revers, ce qui n'est pas le cas des figurines de français FOUNDRY. Autre souci, la milice de chaque paroisse avait des revers d'une couleur diffèrente. Hors, ces couleurs nous sont inconnues à l'exception de celles d'une seule unité. Dommage.....

mardi 25 mars 2008

Infanterie et cavalerie

Après quelques jours de pause consacrés, en fait, à une parenthèse fantastique qui m'a poussé à faire des décors pour agrémenter la table de jeu, je reviens à la présentation de la gamme FOUNDRY.
Tout d'abord, un bataillon d'infanterie de ligne tel qu'il sera disposé une fois que je l'aurais peint.
Les unités françaises étant en sous-effectif chronique, j'ai choisi de faire des bataillons à 16 figurines avec trois officiers sur le devant des troupes.


La compagnie de grenadiers est disposée sur la droite de l'unité. A l'echelle que j'utilise elle est
sur- représentée, étant donné qu'il y avait une compagnie de grenadiers pour seize compagnies de fantassins ordinaires, mais j'avais envie d'utiliser ces figurines.


Les porte-drapeaux se trouvent derrière les musiciens, sur la plaquette centrale. J'ai préféré mettre les porte-drapeaux derrière car la disposition inverse n'aurait pas permis de voir les figurines de tambours. Le magnifique effet de brume, digne d'un David Hamilton, vient d'un objectif sale. J'ai rectifié ça sur les photos suivantes.


Au tour de la cavalerie de ligne maintenant avec un blister de commandement. J'ai été surpris d'y trouver un tambour. J'aurais plus vu ce type de musiciens chez les dragons. J'espère qu'il ne s'agit pas d'une erreur.


SYWF21 Line cavalry command
SYWF22 Line cavalry shouldered sword








SYWF23 Line cavalry charging sword

SYWF24 Line cavalry characters

Je trouve ces figurines plutôt jolies dans l'ensemble. Comme pour le reste de la gamme "Français", je regrette que pratiquement tous les visages soient un peu caricaturaux. Le sculpteur aurait du se limiter à quelques uns. J'aime beaucoup les "characters", comme d'habitude, notamment le cavalier du milieu qui fume la pipe. Sinon, comme pour les Chevaux-légers, je regrette le manque de diversité dans les poses des montures et notamment l'absence de chevaux au galop qui rend les cavaliers en train de charger un peu pathétiques......

vendredi 7 mars 2008

Y a des jours comme ça .......

... où on dirait que tout se ligue pour vous pousser à faire quelque chose. Les recherches effectuées sur la prise de la Martinique m'avaient fait à m'interesser à l'armée française de la Guerre de Sept ans et, en l'espace de quelques jours, j'ai été contacté par un joueur très sympathique qui fait des armées anglaises et française en 25mm pour ce conflit. Coup de chance, il habite à deux heures de route et nous employons le même type de soclage pour nos figurines.

Après ça, j'ai acheté du gris trés clair pour peindre les uniformes français, histoire d'atteindre une somme minimum sur une commande de vernis et voilà t'il pas que mon "dealer" espagnol de figurines FOUNDRY me propose une quantité astronomique de français et d'anglais à des prix défiant toute concurrence: 0,90 euros la figurine, j'avais pas vu un tel prix depuis bien longtemps.

Me voilà donc à attendre une grosse arrivée de français et d'anglais avec la peinture qui va avec et un partenaire de jeu potentiel.

J'en profite d'ailleurs pour mettre en avant son blog, que je consulte régulièrement depuis longtemps mais qui ne figurait pas dans les liens:
http://nigbilpainter.blogspot.com/
Nigel fait aussi de la Renaissance (ça tombe bien, j'ai aussi) et se lance dans la Guerre de Secession (là aussi c'était en projet de mon côté, donc on risque de faire ça ensemble).

Un autre blog que j'adore, que je consulte régulièrement et que je vous invite à visiter:
http://princesdulichtenburg.blogspot.com/
Il y a tout ce que j'aime dessus: de belles figurines 25mm, d'énormes batailles sans prise de tête (on mélange allègrement les armées) et une superbe salle de jeu. Je rêve de pouvoir vous montrer ça chez moi, un jour. En attendant j'y travaille...

Un dernier mot pour signaler la présence d'un compteur sur le blog. Je l'ai mis au départ par pure curiosité, histoire de savoir combien de personnes consultaient mes blogs (à priori le compteur regroupe les 4 blogs) et je dois dire que je suis agréablement surpris du résultat avec entre vingt à quarante visites par jour. Merci à tous!

lundi 3 mars 2008

La prise de la Martinique (1762)

Après la prise de la Dominique par un corps expéditionnaire britannique, les français de Martinique s’attendait à une attaque sur l’île (La Dominique est juste au nord de la Martinique – on peut la voir par temps clair).
Ils prirent donc des mesures défensives. Les forces françaises en Martinique se composaient de 1200 réguliers, 7000 miliciens et 4000 corsaires. La nature montagneuse de l’île la rendait facile à défendre.
Les îles britanniques de la région firent tout leur possible pour aider leur métropole :
Antigua envoya des noirs et une partie de son ancienne garnison, le 38th régiment d’infanterie. La Barbade leva 500 blancs et 500 noirs organisés en 10 compagnies et constitua le lieu de regroupement des troupes de l’expédition.
Les premières troupes à arriver à Carlisle Bay venaient de Belle-Isle et se composaient du :
- 69th Regiment
- Rufane’s Regiment
- 90th Morgan’s Regiment
- 98th Grey’s Regiment

Le 24 décembre 1761, l’armée principale, venant d’Amérique, commandée par le général Monckton arriva à Carlisle Bay. Elle se composait de troupes provenant de onze régiments d'infanterie diffèrents :
- 15th Amherst Regiment
- 17th Regiment
- 22nd Regiment
- 27th (inniskilling) Regiment
- 28th Townshend's Regiment
- 35th Regiment
- 40th Armiger's Regiment
- 42nd Royal Highland Regiment (2 bataillons)
- 43rd Talbot's Regiment
- 46th Thomas Murray's Regiment
- 3e battallion du 60th Royal American Regiment
- quelques compagnies de rangers américains

En tout, Monckton commandait 8000 hommes.



L’attaque de la Martinique

Le 5 janvier 1762, les navire de transport britanniques levaient l’ancre et partaient escortés par la flotte de l’amiral Rodney.
Le 7 janvier, l’armada anglaise jetait l’ancre dans la baie de Saint Anne, à l’extrémité sud-ouest de la Martinique. Deux brigades furent débarquées aux Anses d’Arlet, sur la côté ouest d’où elles marchèrent vers le sud de la baie qui formait le port de Port-Royal mais trouvant la route impraticable pour les canons, elles firent demi-tour et réembarquèrent.
Le 16 janvier, toute l’armée anglaise débarqua sans encombre à Case-Navire (sur la côte est) un petit peu au nord de la Pointe des Nègres (au nord de Port-Royal). Cette pointe forme la partie nord de la baie et avait à sa base une route menant à l’est, par delà les collines à la ville de Port Royal, capitale de l’île, à 5 kilomètres de là. Le chemin était entrecoupé de nombreux ravins escarpés. Les français avaient érigé des redoutes à chaque passage difficile ainsi qu’une batterie sur le morne Tartenson (une colline dominant le nord de Port-Royal). Monckton était donc obligé d’installer des batteries afin de réduire au silence les canons français avant de pouvoir avancer.

Les anglais terminèrent d’installer leurs batteries le 24 janvier et, à l’aube, une attaque générale fut lancée, sous le couvert du feu des batteries, sur les défenses françaises du morne Tartenson. Un groupe fut détaché de l’assaut principal pour tourner le flanc droit des français.
Cette attaque de flanc fut un succès et après s’être emparé des redoutes situées près de la mer, sur le flanc gauche français, les troupes prirent toutes les positions d’assaut, les unes après les autres. A neuf heures ils étaient en possession des redoutes isolées mais aussi de toute la position du morne Tartenson avec ses canons et ses retranchements.
Les français se replièrent dans un grand désordre ; certains en direction de Fort-Royal et d’autres vers Morne Grenier, une colline plus élevée encore que le Morne Tartenson. Pendant ce temps, deux brigades commandés par les généraux Haviland et Walsh attaquèrent d’autres postes français au nord du Morne Tartenson et avec de grandes difficultés, en raison de la nature escarpée du terrain réussirent à faire fuir les troupes qui les occupaient en direction du Morne Grenier. Au cours de cette action, les britanniques perdirent 33 officiers et 350 hommes tués ou blessés.

Le 25 janvier, Mockton, désormais à portée de tir, commença à emmener ses batteries pour les faire tirer contre la citadelle de Fort-Royal. Mais, gêné par les batteries françaises du Morne Grenier sur sa gauche, il décida qu’elles devaient d’abord être réduites au silence.
L’après-midi du 27 janvier, avant qu’il n’ait le temps de lancer une attaque, les français retranchés sur le Morne Grenier en sortirent formés en trois colonnes et lancèrent une attaque sur la brigade Haviland et l’infanterie légère de l’armée, sur la gauche de Monckton.
Au cours de ce combat, une colonne française exposa son flanc aux Highlanders et fut presque instantanément mise en déroute. Les deux autres colonnes abandonnèrent, et tous s’enfuirent vers le Morne Grenier, poursuivis par les anglais. Les poursuivants s’engouffrèrent dans une ravine à la suite des français et submergèrent le Morne Grenier « par tous les chemins, routes et passages où des hommes pouvaient courir, marcher ou ramper » chassant les fugitifs qui se trouvaient devant eux. La nuit tomba mais les officiers britanniques décidèrent de continuer jusqu’à ce que tous les français aient été chassés de la colline et tous les canons capturés.
A une heure du matin, le 28 janvier, Morne Grenier était occupé et sécurisé au prix d’un peu plus de 100 tués et blessés. Les batteries du Morne Tartenson furent donc terminées et de nouvelles batteries furent établies à moins de 370 mètres des murs de la citadelle, le fort Saint-Louis.

Le 3 janvier 1762, Fort-Royal se rendait.

Le 12 février, toute résistance avait cessé et l’île était sous domination anglaise.
Du 26 février au 3 mars, Monckton envoya par bateau des détachements sur les îles de Sainte-Lucie, Grenade et Saint-Vincent qui se rendirent sans combattre. Le général prenait déjà ses dispositions pour capturer Tobago lorsqu’il reçut des ordres lui demandant d’être présent avec ses troupes pour l’attaque de La Havane à Cuba.

La Martinique fut restituée à la France après le traité de Paris de 1763, les îles à sucre française représentant une concurrence trop importante pour les îles à sucre anglaises. Concernant la prise de la Martinique, il faut savoir que les anglais s'étaient emparés de la Guadeloupe en 1759 et l'île avait vu son commerce prospérer. Certains historiens ont émis l'hypothèse que les planteurs martiniquais auraient alors fait pression auprès du gouverneur pour qu'il capitule rapidement.



Voilà donc ce que j'ai pu trouver après quelques recherches sur internet. L'article qui précède est une traduction (légèrement retouchée) d'un article de Wikipédia. Même si les combats ont été assez inégaux et ne sont peut être pas interessant à rejouer, les ordres de batailles peuvent être utilisés dans le cadre d'un "what if". Après tout, il ne semble pas très difficile de faire mieux que les français de l'époque. Je vais essayer de me renseigner pour avoir un ordre de bataille français plus étoffé mais le peu que je possède à de quoi mettre l'eau à la bouche des amateurs de figurines: bien peu de batailles permettent de mélanger sur une même table réguliers britanniques et français, corsaires, rangers américains et highlanders......

Pour connaître l'île, l'argument qui la juge facilement défendable car montagneuse ne tient pas la route. La Martinique est facilement abordable sur pratiquement toutes ses côtes et les principales villes se situaient, et se situent toujours, dans la plaine du centre de l'île. Très peu d'envahisseurs ont été repoussés une fois qu'ils ont eu pris pied sur l'île.

Par contre, pour avoir monté et descendu maintes et maintes fois les hauteurs de Morne Tartenson et les ravines de Fort de France (autrefois Port-Royal) en voiture, je ne peux que saluer la performance des soldats anglais qui ont gravi ces hauteurs à pied et sous les tirs français. Dire que les ravines et le morne sont escarpés est un doux euphémisme......

mardi 26 février 2008

Infanterie et artillerie

Encore une petite scéance photo cette après-midi. Voici deux packs que j'aime particulièrement:
- SYWF26 Piquet party
- SYWF27 Artillery crew
Chaque pack comprends 6 figurines. Le premier se compose d'un groupe de soldats et d'un officier dans des tenues et des poses variées. Il s'agit normalement de sentinelles mais je pense qu'on peut les utiliser pour n'importe quelle action représentant des troupes qui ne sont pas en formation.

Deux sentinelles entourant un officier

Les artilleurs sont assez réussi à mon goût (même si je dois dire que les photos ne leur font pas honneur) avec des poses très réalistes comme celle du chef de pièce qui se penche au dessus du canon pour viser.


Là, par contre, j'accroche moins sur la pose de l'artilleur du milieu qui a l'air de peiner énormément alors qu'il porte un seau assez petit...... Bon, ça peut toujours se corriger au greenstuff ou avec les seaux dont nous gratifiait allègrement FOUNDRY à une époque avec chaque pièce d'artillerie.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Je vous présenterez la cavalerie de ligne et les grenadiers dans un prochain message.

lundi 25 février 2008

Avant-première

Comme je l'avais indiqué dans un de mes premiers message, je possède déjà depuis pas mal de temps des figurines de français de la gamme Guerre de Sept ans de FOUNDRY. A priori ces figurines devraient sortir en 2008 mais, ne les voyant toujours pas venir, je me suis dit que ce serait une bonne idée de les montrer à ceux que ça interesse.
Vu le nombre de figurines, il y aura plusieurs scénaces photos. Pour celle d'aujourd'hui, j'ai commencé par l'élite de l'armée en photographiant des généraux, des chevaux-légers et des gardes-françaises.
On commence par les officiers. FOUNDRY nous propose un pack de trois officiers à cheval, chacun dans un uniforme diffèrent:




On continue avec les Gardes-françaises. Ce régiment fut crée à l'origine pour la garde du roi. Sous Louis XV, il comprenait 4100 hommes répartis en 6 bataillons. FOUNDRY nous propose un pack de Gardes ames à l'épaule et deux packs de commandement comprenant officiers, tambours et porte-drapeaux.

Un garde classique entouré d'un "character" et d'un porte-drapeau





Des figurines issues des deux packs de commandement.


Le régiment des Chevaux-légers de la Garde se composait d'une compagnie de 250 officiers et hommes de troupe.
FOUNDRY nous propose 4 packs:
- un commandement (SYWF9)
- des chevaux-légers sabre à l'épaule (SYWF11)
- des chevaux légers en train de charger (SYWF10)
- des "characters" ou "personnalités", il s'agit en fait de chevaux-légers tête nue ou avec une coiffure diffèrente du tricorne réglementaire (SYWF12)

Un chevau-léger sabre à l'épaule

Les trois figurines du pack de commandement (trompette, porte-étendart et officier)

Des Chevaux-légers en train de charger


Les "Chevaux-légers characters"
Alors, que dire de ces figurines ?
La qualité générale de la sculpture est la même que le reste de la gamme. Les figurines sont belles, bien détaillées et les creux sont bien prononcés, ce qui facilite la peinture. Je regrette cependant les visages, assez caricaturaux dans l'ensemble, et surtout l'absence de variété chez les chevaux. Nous n'avons que deux variantes de chevaux (un avec la tête à gauche, l'autre avec la tête à droite) tous deux en train de marcher. C'est dommage, surtout que la pose des chevaux contraste avec le dynamisme des figurines en train de charger.
Au niveau de la conception de la gamme, j'apprécie d'avoir une pléthore de figurines de commandement pour les gardes française, qui permettra d'avoir des officiers diffèrents suivant les bataillons. De la même façon, je déplore qu'il y ait 4 packs consacrés uniquement à la compagnie de Chevaux-légers, d'autant plus que ces figurines ne me semblent pas utilisables pour représenter d'autres types de troupes.
Je m'aperçois, à la rédaction de ce message que je manque cruellement de connaissances sur l'armée française de la période. A force de lire des magazines de figurine anglo-saxons, je connais plus les anglais et les prussiens que les français. C'est bien regrettable et je vais essayer d'y remédier.
Dans un prochain message, je vous présenterais les troupes de ligne (infanterie et cavalerie) ainsi que les artilleurs.