mercredi 17 décembre 2008

Reconnaissance en force

Une fois n'est pas coutume, voici un petit compte-rendu de la partie de vendredi dernier opposant croates et freikorps prussiens sur la règle KLEINE KRIEG.


Pour une fois que je jouais, j'avais, bien sûr, oublié mon APN. Merci à Julien et à son téléphone portable pour les photos.

Silésie 1758,
Le Hauptmann Von Siabaski du corps-franc Le Noble a été chargé d'effectuer une reconnaissance afin d'estimer les forces de l'armée autrichienne à la veille d'un engagement.
Conscient de la piètre qualité de ses hommes, un ramassis d'aventuriers et de déserteurs, et sachant que les collines grouillent de croates, Von Siabaski décida d'adjoindre à sa force un petit groupe de jäger.

A l'aube, la petite troupe se mit en route en direction du village de Klein Karmhostadt sans se douter qu'un groupe de croates dirigés par le terrible Stepanovitch se trouvait dans les environs, déployés de part et d'autre du hameau.....

Décidément, le génie stratégique n'est pas une maladie contagieuse. Les années passées dans l'armée de Fredéric II n'avaient pas rendu Von Siabaski plus futé. Décidé de à faire en sorte que tous les croates puissent avoir une cible, ce dernier déploya les jäger à sa gauche, face à un groupe d'ennemi, et le reste de ses troupes au centre et à droite face au reste de la troupe adverse.....


Les jäger semblaient décidés à en découdre car ils avancèrent trés rapidement en direction d'un petit groupe de croates dissimulés derrière un muret.


Pendant ce temps, le reste du groupe de reconnaissance avançait en colonne en direction de la place du village. Dès qu'il aperçu les premiers croates dans un champ sur la droite, le Feldwebel Radetski, un ancien sous-officier de l'armée de Marie-Thérèse, eut plus de présence d'esprit que son chef et déploya ses hommes en tirailleurs.


Il s'en suivit un échange de tirs assez infructueux. Les prussiens ne réussirent pas à abattre leurs ennemis qui profitaient du couvert des murs et des haies.
Pendant ce temps, sur l'aile gauche, les jäger, qui avaient sans doute oublié que leurs carabines portaient plus loin que les mousquets de leurs adversaires, se rapprochaient. Ils subirent leurs premières pertes, les croates ayant la bassesse de se jeter à terre entre chaque tir au lieu de rester debout sous les balles comme le ferait tout bon soldat prussien....









Au centre, Von Siabaski, décidemment trés inspiré, ne trouva rien de mieux que de rester à cheval, seul, sur la place du village. C'était compter sans la ruse de l'infâme Stepanovitch qui s'était installé avec deux de ses hommes dans une maison donnant sur la place. Un tir de mousquet mit fin à la peu prometteuse carrière d'officier de Von Siabaski.....

Sur l'aile gauche, les croates finirent par sortir de derrière leurs cachettes.....pour charger les jäger. Ceux ci regrettèrent alors de s'être trop approchés et de ne pas avoir de baionnettes.

La mélée tourna vite à l'avantage des croates. Les jäger survivants furent fait prisonnier ou prirent la fuite. Le jeune enseigne Heiss, qui avait pris le commandement après la mort de Von Siabaski, essaya d'être plus inspiré que son défunt chef et se lança avec ses hommes au secours des malheureux jäger.

Mais les soldats du corps-franc étaient de piètres tireurs et l'échange de coups de feux tourna vite en faveur des croates.

Sur l'aile droite prussienne, Radetsky cherchait une solution pour déloger les croates de leurs cachettes. Après avoir rallié un mouvement de repli de ses hommes suite à la mort de Von Siabaski, il ne trouva rien de mieux que de former sa troupe sur deux rangs afin d'aller délivrer un feu de salve qu'il espérait dévastateur.

Lui-même chargea son tromblon avec jubilation à la pensée du carnage à venir.....

Les prussiens approchèrent en ordre serré et au pas sous les tirs ennemis qui clairsemaient peu à peu leurs rangs. Lorsqu'ils arrivèrent au niveau de la haie, la belle unité de Radetsky ne comptait déjà plus qu'un rang.....

"Achtung!.....Feuer!!!" Lorsque la fumée se dissippa, les croates étaient toujours là, surpris d'être encore si nombreux en vie. Radetsky donna l'ordre de recharger les armes, de tirer et....même résultat. Pas un seul mort chez l'adversaire.

Au centre, les croates faisaient de plus en plus de pertes aux soldats prussiens et l'enseigne Heiss vit peu à peu les survivants de son unité jeter leurs armes et prendre la fuite. Jurgen Heiss avait d'autres ambitions que de voir sa tête suspendue à la ceinture d'un guerrier des Balkans et, dans un élan de sagesse, il se décida à les suivre.

Sur la droite prussienne, Radetsky et les survivants de sa troupe se réplièrent devant l'échec de leurs salves et l'avancée des croates. Jugeant que la mission était vouée à l'échec et connaissant le sort que ses adversaires réserveraient à un ancien déserteur, Radetsky donna l'ordre de s'enfuir à toutes jambes en direction du camp prussien.

Voilà, encore une ignominieuse défaite pour les prussiens. Mon adversaire a trés bien joué et a su pratiquer la "petite guerre" avec talent!

De mon côté, j'ai fait beaucoup d'erreurs mais je dois aussi dire que, jusqu'à présent, les croates l'ont toujours emporté. Il y a peut être un déséquilibre des forces (KLEINE KRIEG n'a pas de budget à la figurine). Il faudra donc que je peigne quelques prussiens de plus!

En tout cas, c'était une partie trés intéressante contre un joueur sympa et fair-play. Nous avons décidé de nous lancer dans la guerre du Canada et dans les escarmouches entre pirates avec LEGENDS OF THE HIGH SEAS. J'espère donc pouvoir vous proposer d'autres rapports de batailles prochainement.

vendredi 12 décembre 2008

Un peu de lecture et de jeu.....

De retour sur le blog suite à une partie de figurines avec Stéphane, un joueur passionné par la guerre de Sept ans.

Nous nous sommes affrontés sur la règle KLEINE KRIEG dans une escarmouche opposant Corps-francs prussiens et croates de l'armée autrichienne dont voici un avant-gout:

Je posterais un compte-rendu dès que j'aurais reçu toutes les photos.

Ce n'est pas vraiment en rapport avec la guerre de Sept ans mais ce serait dommage de passer à côté de ces deux beaux livres édités par LRT:

LES ARMEES FRANCAISES DE LA GUERRE DE TRENTE ANS de Stéphane THION traite d'un sujet peu abordé jusqu'à présent. L'ouvrage est magnifique, richement illustré de nombreuses reproductions de tableaux (qui m'étaient d'ailleurs inconnus). Après avoir parlé du contexte historique, l'auteur aborde l'armée française avant et pendant la guerre et termine par les uniformes et les batailles qu'elle a mené. On y trouve les ordres de batailles pour une quarantaine d'actions livrées entre 1620 à 1648 suivis de témoignages.

Bref, un ouvrage indispensable pour qui s'intéresse à la guerre de Trente ans en général et un livre qui fera réfèrence sur le sujet. A mon humble avis, dans cinq ans, si il n'est pas réedité on se l'arrachera sur ebay.....

Autre ouvrage du même éditeur: AVANT POSTES DE CAVALERIE LEGERE du général DE BRACK.


J'avais lu une version expurgée de ce livre il y a quelques années et, bien que n'étant amateur ni du Premier Empire ni de la cavalerie, je m'étais régalé. L'ouvrage est une série de question-réponses sur tout ce que doit savoir un officier ou un soldat de cavalerie légère. Mais à travers ce qui pourrait être une sorte de manuel du soldat on apprend une foule de petites choses sur la vie quotidienne du cavalier en campagne.
C'est passionnant. Le système de question-réponses fait que l'ouvrage se lit tout seul. Là aussi, l'édition de LRT est trés richement illustrée de nombreuses reproductions de tableaux en couleurs qui rendent la lecture encore plus agréable.
Un livre incontournable pour touts ceux qui, au delà des figurines, s'interessent à ce qu'à pu être la vie quotidienne des soldats de l'époque.

Pour nos amis étrangers qui visitent ce blog, ces deux livres existent aussi en anglais.

Vous pouvez vous les procurer sur le site de LRT éditions:
http://eboutique.lrt-editions.com/epages/0a494e6c-32fe-11dd-8494-000d609a287c.sf/fr_FR/?ViewObjectID=1005777