mardi 25 mars 2008

Infanterie et cavalerie

Après quelques jours de pause consacrés, en fait, à une parenthèse fantastique qui m'a poussé à faire des décors pour agrémenter la table de jeu, je reviens à la présentation de la gamme FOUNDRY.
Tout d'abord, un bataillon d'infanterie de ligne tel qu'il sera disposé une fois que je l'aurais peint.
Les unités françaises étant en sous-effectif chronique, j'ai choisi de faire des bataillons à 16 figurines avec trois officiers sur le devant des troupes.


La compagnie de grenadiers est disposée sur la droite de l'unité. A l'echelle que j'utilise elle est
sur- représentée, étant donné qu'il y avait une compagnie de grenadiers pour seize compagnies de fantassins ordinaires, mais j'avais envie d'utiliser ces figurines.


Les porte-drapeaux se trouvent derrière les musiciens, sur la plaquette centrale. J'ai préféré mettre les porte-drapeaux derrière car la disposition inverse n'aurait pas permis de voir les figurines de tambours. Le magnifique effet de brume, digne d'un David Hamilton, vient d'un objectif sale. J'ai rectifié ça sur les photos suivantes.


Au tour de la cavalerie de ligne maintenant avec un blister de commandement. J'ai été surpris d'y trouver un tambour. J'aurais plus vu ce type de musiciens chez les dragons. J'espère qu'il ne s'agit pas d'une erreur.


SYWF21 Line cavalry command
SYWF22 Line cavalry shouldered sword








SYWF23 Line cavalry charging sword

SYWF24 Line cavalry characters

Je trouve ces figurines plutôt jolies dans l'ensemble. Comme pour le reste de la gamme "Français", je regrette que pratiquement tous les visages soient un peu caricaturaux. Le sculpteur aurait du se limiter à quelques uns. J'aime beaucoup les "characters", comme d'habitude, notamment le cavalier du milieu qui fume la pipe. Sinon, comme pour les Chevaux-légers, je regrette le manque de diversité dans les poses des montures et notamment l'absence de chevaux au galop qui rend les cavaliers en train de charger un peu pathétiques......

vendredi 7 mars 2008

Y a des jours comme ça .......

... où on dirait que tout se ligue pour vous pousser à faire quelque chose. Les recherches effectuées sur la prise de la Martinique m'avaient fait à m'interesser à l'armée française de la Guerre de Sept ans et, en l'espace de quelques jours, j'ai été contacté par un joueur très sympathique qui fait des armées anglaises et française en 25mm pour ce conflit. Coup de chance, il habite à deux heures de route et nous employons le même type de soclage pour nos figurines.

Après ça, j'ai acheté du gris trés clair pour peindre les uniformes français, histoire d'atteindre une somme minimum sur une commande de vernis et voilà t'il pas que mon "dealer" espagnol de figurines FOUNDRY me propose une quantité astronomique de français et d'anglais à des prix défiant toute concurrence: 0,90 euros la figurine, j'avais pas vu un tel prix depuis bien longtemps.

Me voilà donc à attendre une grosse arrivée de français et d'anglais avec la peinture qui va avec et un partenaire de jeu potentiel.

J'en profite d'ailleurs pour mettre en avant son blog, que je consulte régulièrement depuis longtemps mais qui ne figurait pas dans les liens:
http://nigbilpainter.blogspot.com/
Nigel fait aussi de la Renaissance (ça tombe bien, j'ai aussi) et se lance dans la Guerre de Secession (là aussi c'était en projet de mon côté, donc on risque de faire ça ensemble).

Un autre blog que j'adore, que je consulte régulièrement et que je vous invite à visiter:
http://princesdulichtenburg.blogspot.com/
Il y a tout ce que j'aime dessus: de belles figurines 25mm, d'énormes batailles sans prise de tête (on mélange allègrement les armées) et une superbe salle de jeu. Je rêve de pouvoir vous montrer ça chez moi, un jour. En attendant j'y travaille...

Un dernier mot pour signaler la présence d'un compteur sur le blog. Je l'ai mis au départ par pure curiosité, histoire de savoir combien de personnes consultaient mes blogs (à priori le compteur regroupe les 4 blogs) et je dois dire que je suis agréablement surpris du résultat avec entre vingt à quarante visites par jour. Merci à tous!

lundi 3 mars 2008

La prise de la Martinique (1762)

Après la prise de la Dominique par un corps expéditionnaire britannique, les français de Martinique s’attendait à une attaque sur l’île (La Dominique est juste au nord de la Martinique – on peut la voir par temps clair).
Ils prirent donc des mesures défensives. Les forces françaises en Martinique se composaient de 1200 réguliers, 7000 miliciens et 4000 corsaires. La nature montagneuse de l’île la rendait facile à défendre.
Les îles britanniques de la région firent tout leur possible pour aider leur métropole :
Antigua envoya des noirs et une partie de son ancienne garnison, le 38th régiment d’infanterie. La Barbade leva 500 blancs et 500 noirs organisés en 10 compagnies et constitua le lieu de regroupement des troupes de l’expédition.
Les premières troupes à arriver à Carlisle Bay venaient de Belle-Isle et se composaient du :
- 69th Regiment
- Rufane’s Regiment
- 90th Morgan’s Regiment
- 98th Grey’s Regiment

Le 24 décembre 1761, l’armée principale, venant d’Amérique, commandée par le général Monckton arriva à Carlisle Bay. Elle se composait de troupes provenant de onze régiments d'infanterie diffèrents :
- 15th Amherst Regiment
- 17th Regiment
- 22nd Regiment
- 27th (inniskilling) Regiment
- 28th Townshend's Regiment
- 35th Regiment
- 40th Armiger's Regiment
- 42nd Royal Highland Regiment (2 bataillons)
- 43rd Talbot's Regiment
- 46th Thomas Murray's Regiment
- 3e battallion du 60th Royal American Regiment
- quelques compagnies de rangers américains

En tout, Monckton commandait 8000 hommes.



L’attaque de la Martinique

Le 5 janvier 1762, les navire de transport britanniques levaient l’ancre et partaient escortés par la flotte de l’amiral Rodney.
Le 7 janvier, l’armada anglaise jetait l’ancre dans la baie de Saint Anne, à l’extrémité sud-ouest de la Martinique. Deux brigades furent débarquées aux Anses d’Arlet, sur la côté ouest d’où elles marchèrent vers le sud de la baie qui formait le port de Port-Royal mais trouvant la route impraticable pour les canons, elles firent demi-tour et réembarquèrent.
Le 16 janvier, toute l’armée anglaise débarqua sans encombre à Case-Navire (sur la côte est) un petit peu au nord de la Pointe des Nègres (au nord de Port-Royal). Cette pointe forme la partie nord de la baie et avait à sa base une route menant à l’est, par delà les collines à la ville de Port Royal, capitale de l’île, à 5 kilomètres de là. Le chemin était entrecoupé de nombreux ravins escarpés. Les français avaient érigé des redoutes à chaque passage difficile ainsi qu’une batterie sur le morne Tartenson (une colline dominant le nord de Port-Royal). Monckton était donc obligé d’installer des batteries afin de réduire au silence les canons français avant de pouvoir avancer.

Les anglais terminèrent d’installer leurs batteries le 24 janvier et, à l’aube, une attaque générale fut lancée, sous le couvert du feu des batteries, sur les défenses françaises du morne Tartenson. Un groupe fut détaché de l’assaut principal pour tourner le flanc droit des français.
Cette attaque de flanc fut un succès et après s’être emparé des redoutes situées près de la mer, sur le flanc gauche français, les troupes prirent toutes les positions d’assaut, les unes après les autres. A neuf heures ils étaient en possession des redoutes isolées mais aussi de toute la position du morne Tartenson avec ses canons et ses retranchements.
Les français se replièrent dans un grand désordre ; certains en direction de Fort-Royal et d’autres vers Morne Grenier, une colline plus élevée encore que le Morne Tartenson. Pendant ce temps, deux brigades commandés par les généraux Haviland et Walsh attaquèrent d’autres postes français au nord du Morne Tartenson et avec de grandes difficultés, en raison de la nature escarpée du terrain réussirent à faire fuir les troupes qui les occupaient en direction du Morne Grenier. Au cours de cette action, les britanniques perdirent 33 officiers et 350 hommes tués ou blessés.

Le 25 janvier, Mockton, désormais à portée de tir, commença à emmener ses batteries pour les faire tirer contre la citadelle de Fort-Royal. Mais, gêné par les batteries françaises du Morne Grenier sur sa gauche, il décida qu’elles devaient d’abord être réduites au silence.
L’après-midi du 27 janvier, avant qu’il n’ait le temps de lancer une attaque, les français retranchés sur le Morne Grenier en sortirent formés en trois colonnes et lancèrent une attaque sur la brigade Haviland et l’infanterie légère de l’armée, sur la gauche de Monckton.
Au cours de ce combat, une colonne française exposa son flanc aux Highlanders et fut presque instantanément mise en déroute. Les deux autres colonnes abandonnèrent, et tous s’enfuirent vers le Morne Grenier, poursuivis par les anglais. Les poursuivants s’engouffrèrent dans une ravine à la suite des français et submergèrent le Morne Grenier « par tous les chemins, routes et passages où des hommes pouvaient courir, marcher ou ramper » chassant les fugitifs qui se trouvaient devant eux. La nuit tomba mais les officiers britanniques décidèrent de continuer jusqu’à ce que tous les français aient été chassés de la colline et tous les canons capturés.
A une heure du matin, le 28 janvier, Morne Grenier était occupé et sécurisé au prix d’un peu plus de 100 tués et blessés. Les batteries du Morne Tartenson furent donc terminées et de nouvelles batteries furent établies à moins de 370 mètres des murs de la citadelle, le fort Saint-Louis.

Le 3 janvier 1762, Fort-Royal se rendait.

Le 12 février, toute résistance avait cessé et l’île était sous domination anglaise.
Du 26 février au 3 mars, Monckton envoya par bateau des détachements sur les îles de Sainte-Lucie, Grenade et Saint-Vincent qui se rendirent sans combattre. Le général prenait déjà ses dispositions pour capturer Tobago lorsqu’il reçut des ordres lui demandant d’être présent avec ses troupes pour l’attaque de La Havane à Cuba.

La Martinique fut restituée à la France après le traité de Paris de 1763, les îles à sucre française représentant une concurrence trop importante pour les îles à sucre anglaises. Concernant la prise de la Martinique, il faut savoir que les anglais s'étaient emparés de la Guadeloupe en 1759 et l'île avait vu son commerce prospérer. Certains historiens ont émis l'hypothèse que les planteurs martiniquais auraient alors fait pression auprès du gouverneur pour qu'il capitule rapidement.



Voilà donc ce que j'ai pu trouver après quelques recherches sur internet. L'article qui précède est une traduction (légèrement retouchée) d'un article de Wikipédia. Même si les combats ont été assez inégaux et ne sont peut être pas interessant à rejouer, les ordres de batailles peuvent être utilisés dans le cadre d'un "what if". Après tout, il ne semble pas très difficile de faire mieux que les français de l'époque. Je vais essayer de me renseigner pour avoir un ordre de bataille français plus étoffé mais le peu que je possède à de quoi mettre l'eau à la bouche des amateurs de figurines: bien peu de batailles permettent de mélanger sur une même table réguliers britanniques et français, corsaires, rangers américains et highlanders......

Pour connaître l'île, l'argument qui la juge facilement défendable car montagneuse ne tient pas la route. La Martinique est facilement abordable sur pratiquement toutes ses côtes et les principales villes se situaient, et se situent toujours, dans la plaine du centre de l'île. Très peu d'envahisseurs ont été repoussés une fois qu'ils ont eu pris pied sur l'île.

Par contre, pour avoir monté et descendu maintes et maintes fois les hauteurs de Morne Tartenson et les ravines de Fort de France (autrefois Port-Royal) en voiture, je ne peux que saluer la performance des soldats anglais qui ont gravi ces hauteurs à pied et sous les tirs français. Dire que les ravines et le morne sont escarpés est un doux euphémisme......