Bien que la règle ne mette pas spécialement l'accent sur les figurines individuelles, je voulais que certaines figurines se démarquent des autres, ne serait-ce que pour apporter un peu de variations à l'unité. Je me suis servi au départ de figurines de la marque CRUSADER.
Comme vous pouvez le constater, ce fabriquant propose 4 poses diffèrentes, ce qui est plutôt bien. Mais comme je comptais aligner une vingtaine de Grenzer, j'ai cherché comment introduire de la variété dans mes troupes.
Je me suis d'abord plongé dans l'historique de ces unités. Les Grenzer étaient des troupes semi-régulières chargées de la garde des frontières avec l'empire ottoman. Les uniformes qu'ils portaient sont bien connus et il est facile de trouver de la documentation pour les peindre.
Dès le début, j'ai cependant trouvé bizarre que de telles troupes, des irréguliers en uniforme, puissent être aussi impeccablement habillés.
Lorsque j'ai effectué mon service militaire, j'ai été frappé par la disparité des tenues et l'adaptation qui en est faite sur le terrain. On trouvait ainsi un mélange d'effets réglementaires, d'uniformes anciens et de vêtements civils de coupe et de couleurs militaires. Et ce constat était valable pour une troupe de garnison en temps de paix!!
A la lumière de ces observations, j'imagine donc qu'une unité semi-régulière en campagne en temps de guerre il y a 250 ans devait avoir une apparence pour le moins bigarrée!
Je voulais aussi refleter le côté "irrégulier" et "pillards" des Grenzer en ajoutant donc des effets civils ou des accessoires récupérés à droite à gauche.
Je me suis également inspiré d'une planche d'uniforme représentant des pandours dans les années 1740, en y puisant l'inspiration pour rajouter des couvre-chefs à leurs descendants.
J'ai donc coupé les shakos d'origine pour les remplacer par des bonnets de fourrure sculptés en résine verte. Toutes ces coiffures sont reproduites d'après des planches d'uniformes.
Pour faire la fourrure, j'ai d'abord passé une couche de résine dans laquelle j'ai pressé le bonet en fourrure d'une figurine de cosaque. J'ai ensuite accentué l'effet de fourrure avec un outil de sculpture.
Voici le résultat une fois la figurine peinte:
Une conversion plus simple a été faite en rajoutant une plume au shako de ce Grenz. J'ai d'abord planté une tige en fer, faite avec un trombone coupé, dans le shako avant de sculpter la texture de la plume par dessus. Si c'était à refaire aujourd'hui, j'utiliserais des plumes en plastique que l'on trouve dans les grappes de figurines GAMES WORKSHOP.
Une conversion plus simple a consisté ci-dessous à rajouter un bandeau sur l'oeil de la figurine pour représenter un soldat borgne.
Je voulais ensuite une figurine avec un petit côté "flamboyant", une figurine avec du caractère. J'ai donc percé la main de cette figurine pour y enfoncer une tige en métal autour de laquelle j'ai sculpté un sabre. J'ai ensuite modifié la coiffure original pour en faire un bonnet de fourrure.
J'avais ajouté une plume au bonnet, mais n'étant pas satisfait du résultat j'ai fini par la couper.
La même figurine une fois terminée et peinte:
Une conversion plus simple: ce Grenz s'est vu rajouter une tête coupée en plastique issue de la boîte de squelettes en plastiques de GAMES WORKSHOP.
Je ne pense pas que ce soit exagéré. Couper les têtes des ennemies était une pratique répandue dans les Balkans; pratique qui aurait perduré jusqu'à la seconde guerre mondiale....si on en croit le FUNCKEN.Ces conversions de figurines, les premières que je faisais, m'ont procuré beaucoup de plaisir. J'encourage donc tous ceux qui hésiterais à franchir le pas à en faire autant. Il n'y a rien de plus gratifiant que d'avoir des figurines uniques!
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